scène théâtre

Le Vocabulaire du Théâtre

Le théâtre, avec ses codes, ses personnages et ses costumes, ses textes, son phrasé, son jeu, sa scène, son public… Un monde inconnu ou l’imagination nous transporte des larmes au rire, de la peine à la joie. Le théâtre a le don de joué avec nos émotions, à nous de comprendre ses codes et son lexique et vocabulaire.

Découvrons cet univers de ce pas 🙂

Acte : Vient du latin “actus”. Chacune des grandes divisions d’une pièce de théâtre, initialement nécessitée toutes les 20 minutes pour moucher et changer les chandelles.

Confident(e) (n.m/f) : Personnage secondaire recevant les confidences d’un personnage principal, permettant au spectateur d’être informé des éléments clés pour comprendre l’action.

Décor simultané : Décor employé au début du 17ᵉ siècle représentant simultanément, via plusieurs compartiments, les différents lieux de l’action.

Dialogue : Ensemble des paroles échangées entre les personnages d’une pièce.

Didascalies (n.f) : Indications de mise en scène fournies en dehors du texte de la pièce, écrites, mais non prononcées lors d’une représentation.

Monologue (n.m) : Propos tenus par un personnage seul sur scène, révélant ses sentiments au spectateur.

Péripétie (n.f) : Événement imprévu modifiant la situation des héros, pouvant se retourner contre eux.

Protagoniste (n.m) : Acteur ou personnage principal.

Récit : Développement par lequel un personnage, souvent secondaire, expose des faits survenus hors scène.

Réplique (n.f) : Dialogue prononcé sans interruption par un personnage.

Rôle de composition : Rôle demandant à l’acteur de modifier son aspect physique et sa voix.

Scène :

  • 1) Espace du théâtre où jouent les acteurs.
  • 2) Subdivision d’un acte, marquée par l’entrée ou la sortie d’un personnage.

Scénographie (n.f) : Techniques envisageant l’organisation de la scène en relation avec la salle.

Sentence (n.f) : Élément de dialogue exprimant une idée générale, applicable à une situation particulière.

Stances (n.f.pl) : Vers formant un monologue, marqués par des pauses et un style recherché.

Stichomythie (n.f) : Échange de répliques brèves, dynamisant la scène, souvent utilisé pour un conflit.

Théâtralité / Écriture théâtrale : Éléments conférant à un texte sa puissance dramatique.

Tirade (n.f) : Longue réplique d’un personnage.

Comédie : Originaire du théâtre grec antique, la comédie vise à ridiculiser les défauts et vices humains en les exagérant. Elle présente des personnages types avec peu de profondeur psychologique, mais riches en traits distinctifs. Molière enrichit ce genre en introduisant la comédie de mœurs, qui critique les travers de la société tout en divertissant. La comédie a une fonction morale et peut servir de critique sociale en mettant en scène des personnages non nobles.

Commedia dell’arte : Apparue en Italie au XVIe siècle, cette forme théâtrale implique des troupes professionnelles incarnant des personnages types tels qu’Arlequin, Pierrot et Colombine. Les acteurs improvisent autour d’un canevas, utilisant des masques et mettant l’accent sur les jeux comiques physiques. Molière s’inspire de ce genre qui rencontre un grand succès en France.

Comédie-ballet : Un genre né en 1661 et disparu après 1672, où l’action est accompagnée de musique et de danse. Des collaborations entre Molière pour le texte et Lully pour la musique sont emblématiques de ce genre, comme dans “Le bourgeois gentilhomme”.

chaise sur scène théâtre

Tragédie : Selon Aristote, la tragédie représente une action noble suscitant pitié et crainte, purifiant ainsi les passions humaines. Elle met en scène un héros noble luttant contre une force destructrice supérieure. Les personnages sont souvent des héros mythologiques, bibliques ou historiques. La tragédie se termine généralement par une fin malheureuse, avec la mort d’au moins un personnage.

Tragi-comédie : Une tragédie à fin heureuse mettant en scène des personnages nobles et mêlant le sérieux et le comique. Un exemple est “Le Cid” de Corneille.

Drame bourgeois : Mettant en scène la bourgeoisie et célébrant la vertu, ce genre est théorisé par Diderot. Il vise à présenter un théâtre plus réaliste et moral, comme dans “La Mère coupable” de Beaumarchais ou “Le Fils naturel” de Diderot.

Drame romantique : Rejetant les règles du théâtre classique, ce genre mêle différents registres pour peindre la vie dans sa complexité. Les exemples incluent “Ruy Blas” de Victor Hugo et “Lorenzaccio” de Musset.

Didascalie : Indications scéniques fournissant des informations essentielles pour la lecture, telles que les noms des personnages, la division en actes et en scènes, les détails spatio-temporels, les gestes et indications de mise en scène.

Tirade : Longue réplique ayant pour objectif de convaincre, persuader, expliquer ou avouer.

Monologue : Tirade prononcée par un personnage seul sur scène, lui permettant de réfléchir à sa situation ou à une décision à prendre.

Stichomythie : Échange rapide et rythmé de répliques courtes, parfois violentes.

Coup de théâtre : Péripétie inattendue entraînant un renversement de situation, suscitant la surprise chez le public.

Deus ex machina : Événement miraculeux intervenant de manière peu plausible pour résoudre les problèmes des personnages.

Dramaturge : Auteur de pièces de théâtre.

Théâtre dans le théâtre : Situation où les personnages d’une pièce jouent une pièce à l’intérieur même de celle-ci.

Exposition : Le début de la pièce qui présente les principaux personnages, lance l’intrigue et donne le ton.

Intrigue : La succession de nœuds, d’événements et d’actions qui composent une pièce de théâtre et en font progresser l’action.

Nœud : Le point culminant de l’intrigue dramatique où tout est enchevêtré et où aucune solution ne semble possible.

place de théâtre

Procédés :

Aparté : Paroles prononcées par un personnage à l’intention du public et non entendues par les autres personnages sur scène.

Canevas : Éléments principaux d’une intrigue que les acteurs utilisent comme base pour improviser dans les représentations théâtrales, principalement dans la commedia dell’arte.

Castigat ridendo mores : Une devise de Molière signifiant “La comédie corrige les mœurs”, soulignant le potentiel moralisateur de la comédie.

Coup de théâtre : Un rebondissement soudain de l’intrigue, souvent surprenant, qui peut faire avancer ou dénouer l’intrigue.

Double énonciation : Une parole qui a un sens différent pour les personnages et pour le public, donnant à ce dernier plus d’informations que les personnages sur scène.

Illusion : Le phénomène où ce qui est fiction est perçu comme vrai.

Mimesis : La représentation fictive de quelque chose de réel.

Mise en abyme : Une mise en scène où une œuvre théâtrale se représente elle-même, créant ainsi une réflexion sur la nature même du théâtre.

Quiproquo : Une situation où un personnage commet une erreur en prenant une personne ou une chose pour une autre, souvent utilisée dans la comédie.

Soliloque : Un discours qu’un personnage se tient à lui-même, généralement seul sur scène.

Stichomythie : Un échange de répliques courtes et rapides entre personnages, souvent pour marquer un conflit intense.

Genres :

Farce : Un genre théâtral comique du Moyen Âge, grossier et humoristique.

Pantomime : Une série de gestes d’un acteur qui vise à divertir plutôt qu’à raconter une histoire.

Saynète : Une courte forme de comédie avec un nombre réduit de personnages.

Registres :

Pathétique : Tout ce qui provoque une émotion chez le spectateur.

Satirique : Un discours qui critique ou se moque de quelque chose ou de quelqu’un.

Lieux :

Espace scénique : La partie de la scène où les acteurs évoluent.

Hors-scène : L’espace en dehors de la scène où se déroule une partie de l’action.

Spectacle :

Objet : Tout accessoire ou matériel présent sur scène, qu’il soit décoratif ou important pour l’intrigue.

Public : Les spectateurs présents lors d’une représentation théâtrale.